Le dessin de l’écriture
DOI :
https://doi.org/10.35494/topsem.2003.1.9.374Résumé
La relation entre l’écriture et l’espace dans lequel elle se distribue est de présupposition réciproque. On ne peut dissocier l’une de l’autre. Cet article analyse trois formes graduelles de cette relation. Dans la première, que nous appellerons normale, l’écriture pré-existe à la page comme matérialité, et celle-ci est produite dans le seul but d’être le réceptacle de celle-là.
Dans la seconde –illustrée par l’homme qui est poussé à écrire son nom sur un mur- c’est tout d’abord l’espace qui, fort activement, se propose face au sujet comme une page en attente. Dans la troisième, c’est l’œil qui sélectionne un objet du monde –une colombe qui vole- pour le convertir en un signe et par conséquent le ciel devient espace d’inscription. Ces trois formes supposent un mouvement du linguistique vers le symbolique.
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