La manipulation du temps

Auteurs

  • Verónica Estay Stange Universidad de París VIII

DOI :

https://doi.org/10.35494/topsem.2005.2.14.242

Résumé

En recherchant dans les racines phénoménologiques du temps, et plus spécialement, du maintenant en tant quexpérience subjective immédiate, ce travail aborde laporie de lappréhension du temps à partir du point de vue de la perception. Pour ce faire, nous reprenons le concept de manipulation en son sens le plus élémentaire : celui de la main, instrument dappréhension par excellence, qui cherche à sapproprier dun objet dans le but de le transformer. À partir de quelques réflexions que Paul Valéry a formulé à ce sujet, nous essayons de montrer comment le maintenant (ahora en espagnol) : « main tenant », « main qui soutient » (un objet), en tant quunité minime de temps vécu et « objet de manipulation » (manipulus : poignée), se désintègre au contact de la main, tout comme leau, lair ou le sable, substances qui dans leur évanescence renvoient, en fin de compte, à la main même qui essaie de les saisir. En reprenant le concept de « durée verticale » proposé par Bachelard, ainsi que certaines de ses hypothèses principales sur linstant, suggèrons que le passage vers la propioceptivité par lintermédiaire du maintenant, constitue le seuil daccès au règne de linstant. Ainsi donc, la manipulation en tant quactivité transitive dirigée vers un objet spécifique, différent du sujet qui agit sur lui, donnerait lieu à une activité intransitive en vertu de laquelle lacte de mesurer le temps, dans le domaine de la perception, renverrait inévitablement à lacte de se mesurer dans le temps. Mais, dans ce « se mesurer », le sujet nous révèlerait une constitution intime aussi évanescente que celle du temps. De telles propositions sont appliquées à lanalyse des textes de Paul Valéry « Le bain » et « Au commencement sera le songe », textes qui permettent débaucher une typologie de linstant fondée sur lopposition aspectuelle incoactif-terminatif, de même que les conséquences que cette opposition aurait sur le point de vue du discours, si on associe linstant incoactif au processus de désembrayage énonciatif et linstant terminatif à lembrayage.

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Biographie de l'auteur

Verónica Estay Stange, Universidad de París VIII

Estudiante del Doctorado en Literatura Francesa de la Universidad de París VIII. Becaria Conacyt. Miembro del Seminario de Estudios de la Significación de la BUAP.

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Publiée

2016-03-29

Comment citer

Estay Stange, V. (2016). La manipulation du temps. Tópicos Del Seminario, 2(14), 67–86. https://doi.org/10.35494/topsem.2005.2.14.242