Les formats techniques et les techno-percepts des images. La sémiotique visuelle du travail artistique de Gerhard Richter
DOI :
https://doi.org/10.35494/topsem.2023.2.50.859Mots-clés :
sémiotique, études visuelles, techniques, perception, Richter (Gerhard)Résumé
Dans cet article, nous proposons une analyse des photo-peintures de Gerhard Richter basée sur la manière dont elles construisent un dialogue intersémiotique entre la photographie et la peinture. D'une part, nous tenterons de caractériser les modalités de ce dialogue et de fournir une interprétation originale de l'oeuvre de Richter ; d'autre part, nous utiliserons ce cas d'analyse comme point de départ pour proposer un renouvellement conceptuel dans l'analyse des langages visuels, notamment en ce qui concerne l'approche sémiotique. Plus précisément, nous nous efforcerons de définir la dimension médiatique des images, qui affecte les substances, les supports et les dispositifs par lesquels elles sont produites. Nous le ferons d'une manière qui intègre les acquisitions de la sémiotique visuelle en termes de dimension compositionnelle des couleurs, des formes et des figures. Afin de prendre en compte la manière dont le matériel et les substances d'expression des images ont un impact sur la construction du sens, conformément à l'hypothèse d'un chevauchement entre les aspects techniques et sémantiques. La confrontation avec la production de Richter nous amène à dépasser les lectures plastiques et figuratives, et à élaborer les concepts de formats techniques et de technopercepts d'images. Si les premières concernent la reconnaissance historique des images sur la base des dispositifs qui ont produit leur substance, les secondes se réfèrent aux configurations perceptives résultant du travail formatif des dispositifs techniques.
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