De Tex fabula narratur

Résumé

Les préfaces, qui précèdent un texte dans la succession linéaire, sont des conclusions anticipées. S’il s’agit des résultats d’une lecture et non pas de textes de convenance, ils prêtent à des réflexions générales. La brièveté, qui est une règle du genre, exige la formulation icastique des thèses et invite à reformuler les hypothèses.

Dans le préface d’un livre sur l’historiette, Alberto Abruzzese défiait les théoriciens de l’information de « lire des historiettes » —de nombreuses, depuis celles sérielles et collectives de la civilisation de masses jusqu’aux post-modernes de la production d’auteur— et de courir le risque prometteur de mettre finalement en discussion celles-là même ainsi que les modèles culturels » (Abruzzese, 1994). Ce travail fait une proposition théorique ou une suggestion de méthode. La sémiotique peut prend à sa charge le défi et le doute d’Abruzzese à deux conditions : (i) si elle accepte que les langages de la culture de masses soient directement réflexifs, c’est-à-dire qu’ils contiennent un niveau théorique propre exprimé avec l’autonome des moyens.

Les instruments sémiotiques déductifs sont toujours enregistrés textuellement, ce qui veut dire appliqués et désappliqués à partir du texte. D’autre part, (ii) la sociologie du présent devrait ajuster la distance critique nécessaire pour que l’appartenance au processus de production, communication et interprétation des langages se transforme en signification. Le pourquoi de la participation dans l’imaginaire collective se transforme en « compréhension », se trouve au niveau de « l’explication », propre de la médiation sémiotique (Fabbri, 2001a). Médiation qui se situe au niveau des textes où est construit et non pas seulement représenté, le plan du sens et de la valeur, les références de second degré et les relations intersubjectives virtuelles qui amplifient et approfondissent notre ontologie (Ricoeur) ingénue (taked for granted).