La relation entre sémantique et syntaxe depuis la perspective de la production du langage écrit
DOI :
https://doi.org/10.35494/topsem.2010.1.23.194Résumé
La production de langage écrit est un domaine de recherche qui
permet de poser la relation entre sémantique et syntaxe, de
même que de poser leurs propres relations avec le discours. En
effet, souvent le signifié d’un mot a une répercussion sur la
construction de la phrase et, simultanément, c’est l’ordre du
discours qui détermine la signification des unités et leurs
relations entre elles. Même si, dans la production du langage
parlé, ces deux processus semblent fonctionner automatiquement
(Igoa-García Albea, 2000), la production écrite de
sujets nouveaux dans les domaines du discours spécialisé met
en évidence comment la dimension sémantique s’articule ou se
désarticule avec la syntaxe et, d’autre part, le mode par lequel
le discours habilite ou non les relations qui s’établissent entre la
sémantique et la syntaxe.
Il est indispensable, pour aborder le problème, d’analyser
comment les théories formelles le résolvent; en effet, elles ont
soutenu que les traits des mots déterminent leurs propriétés
combinatoires dont sont issues les phrases (Bosque-Gutiérrez
Rexach, 2009). Cependant, lorsque l’on observe le problème
depuis le point de vue de l’actuation, la limite de ces théories
est automatique. D’où l’intérêt de choisir une autre théorie bien
différente dont l’objet est davantage la sémantique que la
syntaxe. Je fais référence au modèle graduel de l’entité
linguistique posée par François Rastier (2007) où il met en
évidence la dynamique des unités et la systématisation de leurs
relations contextuelles. De cette manière, il serait possible de
récupérer la validité de son modèle textuel du signe pour rendre
compte des taches de production.
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